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MARIE-LAURE DE DECKER

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livres

Étonnement, elle qui est l’une des plus grandes photographes de presse, il existe qu’un ouvrage présentant son travail et encore, ce dernier, est consacré à son seul travail sur l’apartheid et donc aucun qui donne à voir l’entièreté de ses trente années de reportage de par le monde. Cet ouvrage, support de la magnifique rétrospective que lui a consacré la MEP (article ici) est donc, d’évidence, l’ouvrage ultime, la somme de son regard sur le monde.

Marie-Laure de Decker sillonna le monde, du conflit vietnamien aux townships de l’Afrique du Sud en passant par tous les points chauds du globe, fuyant le sensationnalisme, elle s’intéressa surtout aux peuples, aux luttes, à leurs combats comme à leurs conditions de vie, leur quotidien, et ce, dans une optique humaniste.

Sa silhouette élancée, son visage fin, son port gracile que l’on prête plutôt aux mannequins détonne étrangement avec ses engagements dans les points chauds du globe. La photo, elle la commence dans les effluves des gaz lacrymogènes de Mai 68 avant de s’envoler, sans rien d’autre que sa force de caractère et un appareil photo pour (tenter) de couvrir ce conflit qui agita la génération d’après-guerre : le conflit vietnamien. Elle en rapporte des images qui, d’entrée, tapent dans l’œil de grands magazines ! Puis, on la verra dans les townships de l’Afrique du Sud, au Yémen, au Chili et tant d’autres destinations en ébullition. Plongeant aussi sa curiosité pour témoigner du monde du travail en Chine, aux États-Unis, en Équateur, au Népal entre autres. Son credo : porter simplement son regard curieux sur les autres, ses frères et sœurs humains pour voir leur quotidien, leurs joies comme leurs souffrances. Une femme d’exception, une photographe engagée.

Elle se révèle également être une portraitiste accomplie : devant son objectif vont défiler aussi – outre des puissants chefs de guerre ou d’état, des combattants – les grands noms du milieu artistique et culturel de l’époque. Elle réalise de nombreux portraits de musiciens, écrivaines, actrices, réalisateurs et philosophes avec un sens aigu de la mise en scène.

Un ouvrage d’importance, le seul sur son travail, dont la ligne directrice semble être un militantisme pour les droits humains, témoigner de la condition humaine pour donner à découvrir et partager leur vie, leur lutte, leurs espoirs

Marie-Laure de Decker
Sous la direction de Victoria Aresheva, Damarice Amao et Paul Bernard-Jabel
Éditions de La Martinière. 256 pages. 45 €

Sous-titres : Publico nunc igitur hostibus quodam

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