ART BASEL PARIS 2025

Pour son édition 2025, ce sont 206 galeries internationales (versus 195 l’an passé) qui sont attendues, venant de 41 pays. Au centre de la foire, les 180 exposants, du secteur appelé Galerie, présentent un large panel d’œuvres, couvrant tout le XXe siècle jusqu’aux avant-gardes les plus actuelles, 65 d’entre elles sont aussi représentées par un espace en France. Ce qui prouve, si besoin est, de l’attractivité de notre pays dans le concert mondial en se plaçant au quatrième niveau mondial, représentant 7% des ventes globales et plus de la moitié de la valeur totale de l’Union européenne, selon le Art Basel and UBS Art Market Report 2025.

Lors de l’édition 2024, forte de 65 000 visiteurs, plus de 220 représentants de prestigieux musées et fondations du monde entier avaient fait le déplacement, preuve de la qualité des œuvres et des artistes présentés.
« Depuis plus d’un siècle, Paris s’impose comme un berceau de créativité – une histoire vivante qui se reflétera dans ses secteurs et son Programme public. Le Cubisme, le Surréalisme, le Situationnisme, et bien d’autres mouvements sont nés dans la capitale française, et des générations d’artistes, d’écrivain(e)s y ont façonné des idées qui ont résonné bien au-delà de la ville. Cet esprit d’avant-garde sera palpable pendant la foire, grâce à un riche mélange de galeries établies, de nouvelles venues audacieuses et de créatrices de tout premier plan. » dixit les organisateurs.
Du classique aux avant-gardes
Plusieurs galeries parisiennes et internationales mettront en lumière des artistes dont les expérimentations radicales ont marqué la première moitié du XXe siècle, lorsque Paris était l’épicentre incontesté des avant-gardes. On découvrira à la galerie Le Minotaure un ensemble de rares aquarelles de Fernand Léger, datant de la fin des années 10, ainsi que des photogrammes et collages de László Moholy-Nagy. Toujours très courue, la Galerie, 1900-2000 présentera, à son habitude, un accrochage foisonnant d’artistes emblématiques autour de Dada et du surréalisme avec des œuvres de Marcel Duchamp, Victor Brauner, Mimi Parent et Félix Labisse.

Chez Applicat-Prazan, la galerie vouée aux grands noms de la Seconde École de Paris, on sera attentif à l’accrochage monographique d’œuvres de Gérard Schneider, des années 20 aux années 60. La galerie présentera aussi le catalogue raisonné du peintre, qui vient de paraître. La Galerie italienne, Tornabuoni Art accrochera un panel d’œuvres de Giorgio Morandi, Lucio Fontana et Alighiero Boetti.
Exposées actuellement à la Fondation Louis Vuitton, les œuvres de Gerhard Richter seront aussi à découvrir sur le stand de David Zwirner, sa galerie parisienne en parallèle à un autre accrochage de ses œuvres en galerie. On pourra aussi contempler ses œuvres sur le stand de la galerie bruxelloise Vedovi Gallery. La galerie Van de Weghe de New York mettra, elle, en avant les noms de Basquiat, Picasso et Warhol. Chez Nathalie Obadia, on propose des œuvres de deux artistes étroitement liés à l’avant-garde française que sont Shirley Jaffe et Roger-Edgar Gillet. Chez Christophe Gaillard, sont opposés sur son stand un magnifique pliage de Simon Hantaï face à un Autoportrait catastrophique d’Hélène Delprat.
Parmi les galeries historiques présentes à Art Basel Paris, on trouvera chez Lelong & Co les artistes « poids lourds » de la galerie comme Etel Adnan, Marc Desgranchamps, David Hockney, Jaume Plensa, Arnulf Rainer et quelques autres. Chez Perrotin, Jean-Michel Othoniel sera entouré des artistes de l’écurie Perrotin comme Maurizio Cattelan, Takashi Murakami ou Claire Tabouret. La Galerie Poggi réaffirme son engagement de longue date auprès de la scène artistique ukrainienne en présentant un projet exceptionnel consacré à Nikita Kadan, en collaboration avec la Voloshyn Gallery, l’une des galeries ukrainiennes les plus actives sur la scène internationale.

Pour célébrer le centenaire de Jean Tinguely, la galerie Georges-Philippe Valois présentera une sélection d’œuvres des années 1950 aux années 1970, réalisées dans sa ville natale de Bâle, témoignant de la quête de vie de l’artiste dans le mouvement aléatoire. En parallèle, la galerie accrochera quelques œuvres de sa compagne Niki de Saint Phalle, des Tableaux Éclatés en hommage aux peintures émouvantes de Tinguely.
Et enfin, pour commémorer le 20e anniversaire de la disparition d’Arman, sera présentée, dans le secteur Unlimited de la foire, une œuvre monumentale de 1969, de la série de ses « poubelles » : Garbage New York. D’autres galeries présenteront les pratiques les plus audacieuses d’aujourd’hui, réaffirmant le rôle de Paris comme scène de l’avant-garde contemporaine.
Ouh La La ! sur le thème de la mode
Parmi les 29 galeries internationales qui participent pour la première fois à Art Basel Paris, le secteur principal accueille 13 nouvelles venues. Ensemble, ces primo-participants résonnent avec l’héritage multiculturel de Paris tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour aujourd’hui. Leurs présentations vont d’histoires revisitées et de récits postcoloniaux à des expérimentations audacieuses sur la forme et la matière, incarnant l’esprit d’invention qui définit Paris depuis plus d’un siècle. Plus d’une vingtaine de galeries feront le choix de présenter des accrochages monographiques, donnant une couverture primordiale à un seul artiste, souvent d’avant-garde ou émergent.

Consacré à des présentations thématiques et curatoriales pouvant inclure des œuvres antérieures à 1900, le secteur Premise revient pour sa deuxième édition avec neuf stands et huit primo-participants. Ensemble, ces expositions mettent en avant des récits singuliers qui résonnent avec l’héritage de Paris comme carrefour historique de la radicalité.
Et enfin, l’initiative Oh La La !, inaugurée l’an passé, fait son retour, mettant en avant des accrochages créatifs dans les stands des galeries participantes. L’édition de cette année s’articule autour du thème « à la mode » et est toujours placée sous le commissariat du journaliste et rédacteur de mode renommé Loïc Prigent.
C’est devenu un incontournable de cette grande foire d’automne, que de voir de nombreux sites parisiens se mettre à l’unisson de cette rentrée très « arty ». Différents espaces verts et places seront investis pour l’occasion. On pourra toujours aller se promener place Vendôme (œuvre de Da Costa), à la Cité de l’architecture et du patrimoine (Fabienne Verdier), au Petit Palais (Julius von Bismarck), sur le Parvis de l’Institut de France (Ugo Rondinone) et avenue Winston Churchill, fait face au Grand Palais une série de sculptures monumentales seront installées. D’autres lieux et renseignements à retrouver sur le site d’Art Paris Basel (ici).