• expositions
  • monde de l’art
  • livres
  • foires et salons
  • ventes
  • expositions
  • monde de l’art
  • livres
  • foires et salons
  • ventes
18 MIN READ

LA COLLECTION MOROZOV, ICONES DE L’ART MODERNE

Après la présentation d’une partie de la collection Chtchoukine il y a cinq ans, et qui avait attiré plus de 1,2 millions de visiteurs, la Fondation Louis Vuitton nous présente une sélection de 200 chefs-d’œuvre de l’autre grande collection, celle de deux frères industriels et mécènes russes de la fin du XIXe et début du XXe siècle : les frères Morozov. Des Impressionnistes à Picasso en passant par tous les grands noms de l’art moderne : Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Matisse, Bonnard et beaucoup d’autres, sortis un temps et pour la première fois, des trois musées russes qui les conservent.

Posté le 25 septembre 2021
Exposition La Collection Morozov, icones de l’art moderne à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 22 février 2022

Valentin Sérov, Portrait du collectionneur de la peinture moderne russe et française Ivan Abramovitch Morozov, Moscou, 1910 © Courtesy Galerie nationale Tretiakov, Moscou

Edvard Munch, Nuit blanche, Osgarstrand. (Filles sur le pont), Osgarstrand, 1903 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Paul Cézanne, Pêches et poires, Aix-en-Provence (1890) © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Vincent van Gogh, La Mer aux Saintes-Maries, Saintes-Maries-de-la-Mer, 1888 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Vincent Van Gogh, La Ronde des prisonniers, Saint-Rémy, 1890 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Pablo Picasso, Les Deux Saltimbanques, [Arlequin et sa campagne], Paris, 1901 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Maurice Denis, L’Histoire de Psyché. Jupiter, en présence des Dieux, accorde à Psyché l’apothéose et célèbre son hymen avec l’Amour, Paris, 1908 © The State Hermitage Museum, 2021

En notre époque de superlatifs utilisés pour tout et surtout n’importe quoi, on a du mal dans cette escalade de trouver des qualificatifs – déjà trop employés – pour qualifier l’exposition que nous offre la Fondation Louis Vuitton. Pendant de celle d’un autre collectionneur russe Sergueï Chtchoukine – dont l’exposition comme celle-ci porte le même sous-titre : Icônes de l’art moderne – présentée ici même, d’octobre 2016 à février 2017, et qui avait attiré, un record, plus de 1,2 millions de visiteurs ! Nous n’emploierons donc un seul mot, déjà employé pour la présentation Chtchoukine : des chefs-d’œuvre, d’incontestables chefs-d’œuvre qui n’ont leur équivalent que dans les plus grands musées du monde. Du reste, ces œuvres proviennent effectivement de musées, de trois musées russes plus exactement (Musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg, Galerie Tretiakov et Musée Pouchkine de Moscou) mais avant cela, et par un sursaut de l’histoire qui fit que ces tableaux furent muséifiés par un pouvoir, celui des bolchéviques qui « nationalisèrent » à tout va, en 1918,  les collections privées. Avant cela, ils appartenaient à deux collectionneurs, deux frères du nom de Morozov, des esprits éclairés qui virent l’importance de cette art, l’art contemporain de leur temps, et firent l’emplette, souvent chez nous et dans les plus grandes galeries d’alors (Duret, Vollard, Bernheim-Jeune) de ces chefs-d’œuvre.

Les frères Morozov sont, avec Sergueï Chtchoukine et Pavel Tretiakov, les grands collectionneurs de cette fin du XIXe siècle et début du XXe. Qui sont ces deux frères Morozov ? Mikhaïl (1870-1903), qui initie la collection, suivi par son frère Ivan (1871-1921), moins flamboyants qu’un Chtchoukine (né en 1854, d’une vingtaine d’années leur aîné) moins connus aussi. Les deux collectionneurs réuniront, en l’espace d’une dizaine d’années, une grande sélection de chefs-d’œuvre, non seulement dans le but d’une satisfaction personnelle – comme dans le cas de Sergueï Chtchoukine – mais aussi et surtout dans la volonté de promotion des arts et des artistes sélectionnés. Et si, suite à la révolution de 1917 la collection d’Ivan (celle de Mickaël – décédé précocement – avait déjà été transmise à la Galerie nationale fondée en 1892 par le collectionneur Tretiakov) avait été « nationalisée », elle avait, de toute façon et pour finalité d’être en définitive cédée à l’État afin d’ouvrir un musée pour un large public. Cette nationalisation

Paul Gauguin, Café à Arles, Arles, 1888 © Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

accéléra simplement les choses.
A contrario d’un Chtchoukine, descendant d’une grande lignée de marchands qui avaient fait fortune dans le commerce des textiles et qui se mariera avec la fille de grands négociants en thé, les Morozov sont eux issus d’une lignée de paysans et de serfs, appartenant au courant religieux des « vieux-croyants » ce qui leur vaut discrimination, servage et privation de liberté. En 1797, l’ancêtre Savva, grâce à la dot de 5 roubles apportée par son épouse et ayant obtenu de son maître l’autorisation d’entreprendre une activité artisanale, se lance dans le tissage de ruban de soie qui, vite, va devenir une grande et belle industrie. Les rubans sont exportés d’abord à Moscou pour parer les robes des « fashionistas » moscovites, mais ensuite dans toute l’Europe ! En 1821, il peut racheter sa liberté et celle des siens pour la somme exorbitante alors de 17 000 roubles. L’un des cinq enfants de Savva, Abram (1806-1856) sera le père de nos deux futurs collectionneurs.

Une collection forte de 470 œuvres !

Dans l’exposition, leurs portraits trônent en bonne place comme pour donner visage humain à cette collection. Un portrait du peintre Sérov nous présente Mikhaïl en 1902. Bien qu’âgé seulement de 31 ans, il apparaît sous les traits débonnaires et un brin ventripotent d’un bourgeois au regard perçant, engoncé dans ce qui semble être un habit de ville, debout bien campé sur ses jambes écartées. Son frère Ivan, peint par le même Sérov (qui sera l’un de ses conseils en achat) en 1910, nous offre une posture plus intéressante. Assis visiblement à une table, les bras ramenés devant lui et les poings serrés c’est son regard droit, scrutateur qui affirme son statut.

Paul Cézanne, Paysage. Montagne Sainte-Victoire, Aix-en-Provence, (1896-1898) © The State Hermitage Museum, 2021

Et pour bien enfoncer le clou de ses choix picturaux, il est portraituré devant ce qui semble être la toile de Matisse Fruits et bronze, une commande du mécène pour sa femme Dossia. Sans ambiguïté, ce portrait assoit Ivan comme le moteur de la fratrie. N’est-ce pas lui qui, entre 1904 et 1916, multipliera par trois le capitale familial, ses usines employant près de 13 000 ouvriers ?
Dès leur plus jeune enfance, nos deux futurs mécènes vivent dans un environnement artistique : cours de peinture, voyages à Paris et excursion pour « peindre sur le motif ». À vingt ans à peine, Ivan achète sa première œuvre, une toile, un paysage du peintre russe Levtchenko, première pièce d’une collection qui sera forte de 430 pièces (dont 240 d’art français) lors de sa nationalisation en 1918 ! De son côté, Mikhaïl achète dès 1894 quelques russes, puis deux œuvres françaises : un Corot, un marbre de Rodin et surtout le premier van Gogh à entrer en Russie : La Mer aux Saintes Maries. À sa mort, en 1903 à l’âge

de 33 ans, sa collection sera forte de 44 œuvres dont 39 dues à des peintre français (où résident en France).
C’est vers 1898 que les deux frères – et parallèlement Chtchoukine – fréquentent assidûment les grandes galeries parisiennes comme Bernheim-Jeune, Vollard, Durand-Ruel et les salons officiels. Et si Mikhaïl semble plus éclectique dans ses choix – il commencera même par acquérir des tableaux anciens – Ivan lui, en un passage de relais, viendra pour la première fois à Paris lors du dernier séjour qu’y fit Mikhaïl en 1903. Il jette, chez Durand-Ruel, son premier dévolu sur un Sisley, La Gelée à Louveciennes (1873) alors que son frère, lors de ce dernier voyage, opte pour le seul tableau d’Edvard Munch à entrer en Russie, un chef-d’œuvre du grand peintre norvégien Nuit blanche, filles sur le pont (1903).
Dès lors, deux fois l’an, on voit Ivan faire ses emplettes à Paris. Au printemps pour le Salon des Indépendants et à l’automne pour le salon éponyme, plus naturellement, le tour des galeries et chez certains collectionneurs où il est, on s’en doute, très attendu, comme chez Vollard, qui représente alors Cézanne l’un de ses peintres préférés. Il y fera l’acquisition d’une quinzaine de toiles, parmi les plus belles que l’on puisse voir du maître d’Aix, dont deux magnifiques Sainte-Victoire.

Cézanne le favori

Les deux frères, bien qu’une seule année les sépare, semblent différents. Enfants d’une mère au sérieux reconnu, qui gère les affaires de la famille au décès, en 1882, de son époux et hérite de celui-ci, grand collectionneur d’ouvrages anciens, son goût pour la collectionnite. Goût qu’apparemment elle transmettra à ses enfants. Mère connue pour ses activités pédagogiques, elle crée des écoles et salles de lectures, elle préside le Club moscovite des femmes et lèguera par testament une partie de sa fortune à ses ouvriers.

Henri Matisse, Triptyque marocain, La Vue de la fenêtre. Tanger (fin 1912 – début 1913) © Succession H. Matisse / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Henri Matisse, Triptyque marocain. Zorah sur la terrasse (fin 1912-début 1913) © Succession H. Matisse /  Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Henri Matisse, Triptyque marocain. La porte de la Casbah (fin 1912-début 1913) © Succession H. Matisse /  Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Le goût pour l’art des deux frères se révèle très tôt. C’est Mikhaïl qui, le premier, achète des tableaux. Il jette son dévolu – sans aucune aide ni conseil – sur la peinture ancienne qu’il accroche et aime faire admirer dans les pièces de sa résidence. Résidence dans laquelle il donne des fêtes somptueuses, donne des concerts très courus et perd des sommes considérables au jeu. Il est en revanche porté aussi sur des occupations plus sérieuses, s’intéresse à l’histoire, publie des ouvrages et écrit des comptes rendus d’exposition. C’est en 1899 qu’il acquiert son premier tableau « étranger », un Corot. Le début d’une collection qui aurait pu rivalisée avec celle de son frère s’il n’avait disparu en 1903 à l’âge de 33 ans.
Ivan, le cadet, semble lui fait « pour les affaires ». Après des études en Suisse, il dirige la manufacture familiale sise à Tver, une bourgade à 170 kms de la capitale. Il rentre à Moscou en 1900 et y achète une belle demeure. Installé, il prend exemple sur son aîné et commence à pendre sur ses murs des tableaux d’artistes russes d’abord. Puis sur les pas de son frère ainé, il commence à acquérir des œuvres d’artistes étrangers : des espagnols comme Sorolla ou Zuloaga puis, en 1903 son premier impressionniste, Sisley. Pour ses premiers pas mal assurés sur le marché parisien il se fait aider par des conseillers dont Sérov. Très vite à son Sisley s’ajoutent sur ses murs les noms de Monet, Degas, Renoir puis Bonnard, Denis et en 1907 arrivent les premières œuvres de Gauguin (il en achètera 11) et surtout Cézanne, son artiste favori, duquel il n’accrochera pas moins de 15 œuvres maîtresses. Des emplettes qu’il dispute avec Chtchoukine qui arpente les mêmes lieux et salons parisiens !

Ce sera ensuite le tour de van Gogh dont cinq de ses œuvres iront rejoindre les murs de son hôtel de la rue Pretchistenka : l’iconique Le Café de nuit (1888) et surtout La Ronde des prisonniers acheté par le russe en 1909 en même temps qu’un autre tableau du hollandais Les vignes rouges à Arles (1888). Œuvre dissonante dans l’opus des œuvres de van Gogh, La Ronde des prisonniers est une œuvre peinte pendant l’internement du peintre dans l’asile du Dr Peyron à Saint-Rémy-de-Provence. Prenant pour modèle une œuvre de Gustave Doré (Newgate, la cour d’exercice) cette œuvre dans un camaïeu sourd de bleus et de beiges n’est pas sans lien avec sa situation d’interné dont ce puits de muraille qui exprime parfaitement sa situation de claustration.
Ivan, dès lors, prête son attention aux

André Derain, Le Séchage des voiles. Collioure, 1905 © Adagp, Paris, 2021 / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

artistes de son temps comme Matisse, Maurice Denis, Bonnard et Picasso qui signent chez Ivan Morozov l’art en train de se faire. Un art souvent même éreinté par les observateurs et ignoré des institutions en France.

Matisse présenté à Ivan par… Chtchoukine !

En premier Henri Matisse, qu’Ivan Morozov découvre grâce à… Chtchoukine qui l’entraîne dans l’atelier du peintre, boulevard des Invalides au printemps 1908. Il ira vers Matisse – alors en pleine période fauve – à pas de loup. Ce premier achat est une œuvre encore très classique qui n’est pas sans rappeler Fantin-Latour (La Bouteille de Schiedam, 1886), puis son choix se portera vers une autre œuvre très cézannienne celle-là, Nature morte à la cruche bleue (1898), avant d’opter pour des œuvres dans lesquelles Matisse fait éclater la couleur – n’oublions pas que Matisse fut de la « cage aux fauves » de 1905 ! – comme dans Jeanne nue (1908) ou Nature morte à La Danse (1909) qui, en hommage, remerciement ou admiration à son mentor et aîné Chtchoukine, fait référence à l’œuvre La Danse, œuvre de Matisse commandée par Chtchoukine pour son palais moscovite.
Signalons enfin Fruits et bronze (1910), œuvre manifeste de sa collection matissienne puisque c’est cette œuvre même qu’il choisira comme toile de fond de son portrait par Sérov, ces deux dernières œuvres étant une commande de Morozov directement au peintre. Vient rejoindre dans la salle des Matisse Le Triptyque marocain, peint à Tanger en 1912 qui augure de la direction que prend Matisse dans l’affirmation de la couleur et la simplification de la structure de ses œuvres.
De Bonnard, Ivan acquerra huit œuvres sur le marché et en commandera cinq autres directement au peintre en vue d’orner l’escalier monumental de sa demeure : une évocation des Quatre saisons (1912) (sauf l’hiver) en une Arcadie étouffante, aux coloris sourds sans aucune percée céleste à l’opposé de la représentation ensoleillée et très nabis du triptyque ayant pour thème la Méditerranée (1911).
Et enfin, parmi tous les autres artistes convoqués ici, la dernière salle est consacrée à Maurice Denis et aux grands panneaux décoratifs commandés à Maurice Denis pour son salon de musique. Une dizaine de panneaux illustrant, dans un foisonnement douçâtre, le récit mythologique aux tons pastel rose, vert et bleu dignes d’une bonbonnière.

Henri Matisse, Fruits et bronze, Issy-les-Moulineaux, 1910 © Succession Ivan Morozov / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

À noter aussi trois œuvres de Picasso : Les deux saltimbanques (1901), œuvre mélancolique au registre coloré suivi quelques années plus tard par Acrobate à la boule (1905), une grande composition iconique de la période rose du malaguène et première œuvre de Picasso à entrer en Russie et enfin Le portrait d’Ambroise Vollard (1910), toile emblématique de la période cubiste.
Il serait fastidieux d’énumérer ici la liste des autres artistes que nous réserve cette exposition mais il est bon de souligner que cet accrochage lève aussi le voile sur quelques artistes de l’art russe au tournant du siècle. Si certains nous sont connus comme Larionov, Gontcharova ou Malévitch, d’autres tels que Répine, Vroubel, Korovine, Golovine, Sérov, Machkov, Kontchalovski, Outkine, Sarian ou Konenkov, présentés ici – et

ne provenant pas des collections Morozov – le sont à titre de découvertes d’artistes russes de l’époque.

Un imposant et indispensable catalogue

Cet accrochage, de près de 200 œuvres, pensé par Anne Baldassari (commissaire de bon nombre d’exposition et qui présida aux destinées du musée Picasso de 2005 à 2014) en un parcours à la fois chronologique et thématique est toujours un brin compliqué par l’architecture du lieu. Il nous donne une belle idée de ce que fut les collections de ces deux frères, mais pour bien s’en rendre compte, il nous aurait fallu pour cela visiter ce qui fut les demeures somptueuses de Mikhaïl et d’Ivan, aujourd’hui, pour ce dernier, transformé en musée au tout début des années 1920. Ces visites ne peuvent l’être qu’en photos. Le catalogue répond à cette demande comme il le fit pour la demeure de Sergueï Chtchoukine dans le catalogue de l’exposition alors.
Des photos qui nous promènent de pièces en pièces et nous montre les accrochages dans la mode du temps (le même agencement présidait aux accrochages dans les salons officiels), à savoir des tableaux accrochés touche à touche couvrant les murs jusqu’au plafond laissant au visiteur une sensation presque d’étouffement d’autant que chaque œuvre est dans un encadrement lourd et doré. Cette vision du « plein » donne aussi une impression vertigineuse de la richesse de ces collections, un étalage foisonnant, un brin tape-à-l’œil. Catalogue didactique aussi puisqu’il nous révèle tout de ces deux frères, leur famille, leur éducation, leur parcours, leur éveil à l’art, les ressorts de la constitution de leur collection et des études approfondies sur chaque peintre et œuvre présentés.
Plus, peut-être, que leur implication dans l’industrie, et leur réussite financière, leur collection respective a surtout contribué à instaurer leurs légendes, à démontrer et mieux comprendre combien le mécénat est un indispensable soutien à l’art du temps et à forger et propager le goût d’une époque et de ses artistes. D’ouvrir la Russie à l’art français de son temps. Les frères Morozov sont des « honnêtes hommes » dans l’acceptation classique du terme.

Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma Gandhi, Paris (16e).
À voir jusqu’au 22 février 2022
Horaires :
Ouvert tous les jours , de 10h à 20h (dès 9h les samedis et dimanches), le vendredi jusqu’à 23h.
Accès :
Métro ligne 1 : Les Sablons
Bus ligne 73 : La Garenne-Colombes – Charlebourg
Réservation ici sur le site de la fondation 
Site de l’exposition ici

Catalogue :
La collection Morozov. Icônes de l’Art moderne
Coédition Gallimard/Fondation Louis Vuitton
440pages + 84 pages hors texte. Env. 500 ill. 49,90 €

Les pages art
d’alexandre grenier

Après plusieurs décennies à Pariscope, retrouvez ici mes chroniques, critiques, agenda, commentaires et autres nouvelles du monde de l’art.

agenda 2022

Du 3 juin 2022 au 23 janvier 2023
Capturer l’âme.
Rosa Bonheur et l’art animalier
Château de Fontainebleau (77)

Du 17 juin 2022 au 17 février 2013
À la grâce de Dieu
Les églises et la Shoah
Mémorial de la Shoah, Paris (75)

Du 7 septembre 2022 au 15 janvier 2023
Boris Mikhaïlov
Maison Européenne de la Photographie, Paris (75)

Du 14 septembre 2022 au 15 janvier 2023
Miroir du Monde chefs-d’œuvre du cabinet de Dresde
Musée du Luxembourg, Paris (75)

Du 14 septembre 2022 au 15 janvier 2023
Joana Vasconcelos
Château de Vincennes (94)

Du 14 octobre au 19 février 2023
Fernande raconte : Picasso et ses amis
Musée de Montmartre, Paris (75)

Du 16 septembre 2022 au 23 janvier 2023
Johann Heinrich Füssli
Musée Jacquemart-André, Paris (75)

Du 20 septembre 2022 au 22 janvier 2023
Edvard Munch
« Un poème d’amour, de vie et de mort »
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 21 septembre 2022 au 23 janvier 2023
Face au soleil
Un astre dans les arts
Musée Marmottan-Monet, Paris (75)

Du 23 septembre 2022 au 12 février 2023
Oskar Kokoschka
Un fauve à Vienne
Musée d’Art moderne de Paris (75)

Du 26 septembre 2022 au 28 janvier 2023
Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mois
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 27 septembre 2022 au 22 janvier 2023
Paris et nulle part ailleurs
Musée de l’histoire de l’immigration, Paris (75)

Du 27 septembre 2022 au 19 février 2023
Habibi, les révolutions de l’amour
Institut du monde arabe, Paris (75)

Du 28 septembre 2022 au 16 janvier 2023
Sam Szafran
Musée de l’Orangerie, Paris (75)

Du 28 septembre 2022 au 29 janvier 2023
Parisiennes, citoyennes ! (1789-2000)
Musée Carnavalet, Paris (75)

Du 4 octobre 2022 au 15 janvier 2023
Black Indians de La Nouvelle-Orléans
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris (75)

Du 5 octobre 2022 au 16 janvier 2023
Alice Neel
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 5 octobre 2022 au 27 février 2023
Monet / Mitchell
Dialogue et rétrospective
Fondation Louis Vuitton, Paris (75)

Du 12 octobre 2022 au 16 janvier 2023
L’Asie des photographes
Musée Guimet, Paris (75)

Du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023
Les Choses. Une histoire de la nature morte
Musée du Louvre, Paris (75)

Du 13 octobre 2022 au 5 mars 2023
Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld, 1930-1950
Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme, Paris (75)

Du 13 octobre 2022 au 4 mars 2023
Geneviève Asse
Galerie Laurentin, Paris (75)

Du 14 octobre 2022 au 29 janvier 2023
Walter Sickert.
Peindre et transgresser
Musée du Petit Palais, Paris (75)

Du 15 octobre 2022 au 29 janvier 2023
Francisco Tropa. Le Poumon et le Cœur
Zoé Léonard. Al Rio / To the river
Musée d’Art moderne de Paris (75)

Du 15 octobre 2022 au 26 février 2023
Le duc d’Aumale et Chantilly
Photographies du XIXe siècle
Château de Chantilly (60)

Du 16 octobre 2022 au 5 février 2023
Impressions au fil de l’Oise
Dupré, Daubigny, Pissarro
Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq, L’Isle-Adam (95)

Du 18 octobre 2022 au 15 janvier 2023
Rosa bonheur
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 18 octobre 2022 au 5 mars 2023
Rêve d’Égypte
Musée Rodin, Paris (75)

Du 19 octobre 2022 au 23 janvier 2023
Photographies de Bae Bien-U
Musée Guimet, Paris (75)

Du 19 octobre 2022 au 6 février 2023
Le Blason des temps nouveaux
Musée de la Renaissance, Écouen (95)

Du 19 octobre 2022 au 20 février 2023
Madeleine
Musée Jean-Jacques Henner, Paris (75)

Du 20 octobre 2022 au 18 janvier 2023
Toulouse 1300-1400
L’éclat d’un gothique méridional
Musée de Cluny, Paris (75)

Du 21 octobre 2022 au 19 février 2023
L’encre en mouvement
La peinture chinoise au XXe siècle
Musée Cernushi, Paris (75)

Du 26 octobre 2022 au 6 février 2023
Afghanistan, ombres et légendes
Musée Guimet, Paris (75)

Du 7 novembre 2022 au 27 février 2023
Décadrage colonial
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 8 novembre 2022 au 12 février 2023
Réconciliation Cartier-Bresson avec Martin Parr
Fondation Cartier-Bresson, Paris (75)

Du 9 novembre 2022 au 21 janvier 2023
Un bestiaire japonais
Vivre avec les animaux à Edo-Tokyo (XIIIe – XIXe siècle)
Maison de la Culture du Japon, Paris (75)

Du 10 novembre 2022 au 5 mars 2023
Louis Boulanger, peintre rêveur
Maison de Victor Hugo, Paris (75)

Du 11 novembre 2022 au 2 avril 2023
Ossip Zadkine
Une vie d’ateliers
Musée Zadkine, Paris (75)

Du 11 novembre 2022 au 15 janvier 2023
Antony Cairns PXL CTY
MEP, Paris (75)

Du 16 novembre 2022 au 22 mai 2023
Arts et préhistoire
Musée de l’Homme, Paris (75)

Du 16 novembre 2022 au 27 février 2023
Christian Marclay
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 22 novembre 2022 au 8 mai 2023
Kimono
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris (75)

Du 23 novembre 2022 au 4 juin 2023
Sur les routes de Samarcande
Institut du Monde arabe, Paris (75)

Du 23 novembre 2022 au 6 mars 2023
Carte blanche à Wang Keping
Musée Guimet, Paris (75)

Du 24 novembre 2022 au 25 février 2023
Vincent Bioulès
Galerie La Forest Divonne, Paris (75)

Du 26 novembre 2022 au 5 mars 2023
Poussin et l’amour
Musée du Louvre, Paris (75)

Du 8 décembre 2022 au 30 avril 2023
Fabrice Hyber
La vallée
Fondation Cartier, Paris (75)

Du 13 décembre 2022 au 2 avril 2023
Pierre Moignard
Musée national Picasso, Paris (75)

2023

Du 12 janvier 2023 au 4 mars 2023
Günther Förg. Peintures sur Canson
Ernest Pignon-Ernest. De traces en empreintes
Galerie Lelong site Téhéran, Paris (75)

Du 12 janvier 2023 au 4 mars 2023
David Nash. Sculptures et papiers
Galerie Lelong site Matignon, Paris (75)

Du 25 janvier 2023 au 25 août 2023
La Fabuloserie
La Halle Saint Pierre, Paris (75)

Du 31 janvier 2023 au 2 juillet 2023
Faith Ringgold
Musée national Picasso, Paris (75)

Du 7 février au 12 novembre 2023
Senghor et les arts
Réinventer l’universel
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris (75)

Du 8 février au 11 septembre 2023
Avant l’orage
Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris (75)

Du 14 février au 28 mai 2023
Thomas Demand
Le bégaiement de l’histoire
Jeu de Paume, Paris (75)

Du 15 février au 15 mai 2023
Sayed Haider Raza
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 15 février au 29 mai 2023
Hiroshige et l’éventail
Voyage dans le Japon du 19e siècle
Musée Guimet , Paris (75)

Du 25 février au 14 mai 2023
Créer. Dessiner pour les arts décoratifs
1500-1900
Cabinet de dessins néerlandais.
Le XVIIIe siècle
Fondation Custodia, Paris (75)

Du 1er mars au 12 juin 2023
Germaine Richier
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 1er mars au 29 mai 2023
Matisse. Cahiers d’Art, le tournant des années 30
Musée de l’Orangerie, Paris (75)

Du 3 mars au 17 juillet 2023
Giovanni Bellini. Influences croisées
Musée Jacquemart-André, Paris (75)

Du 4 mars au 21 mai 2023
Visages des guerres de religion
Château de Chantilly, Chantilly (60)

Du 7 mars au 27 août 2023
Célébration Picasso
La collection prend des couleurs !
Musée Picasso, Paris (75)

Du 7 mars au 16 juillet 2023
1997 Fashion Big Bang
Palais Galliera, Paris (75)

Du 8 mars au 18 juin 202
Néo-Romantiques.
Un moment oublié de l’art moderne 1926-1972
Musée Marmottan Monet, Paris (75)

Du 14 mars au 2 juillet 2023
Pastels du musée d’Orsay
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 14 mars au 16 juillet 2023
Le caravagisme à Versailles :  tableaux de la chambre du roi
Château de Versailles (78)

Du 15 mars au 16 juillet 2023
Alliés dans le désert
Leclerc et les britanniques (1940-1943)
Musée de la Libération, Paris (75)

Du 15 mars au 16 juillet 2023
Philippe Cognée
La peinture d’après
Musée Bourdelle, Paris (75)

Du 15 mars au 16 juillet 2023
Philippe Cognée
Musée de l’Orangerie, Paris (75)

Du 15 mars au 16 juillet 2023
Léon Monet. Frère de l’artiste et collectionneur
Musée du Luxembourg, Paris (75)

Du 22 mars au 20 août 2023
Mucha au-delà de l’art nouveau
Grand Palais Immersif, Paris (75)

Du 23 au 26 mars 2023
Drawing Now Art Fair
Carreau du Temple, Paris (75)

Du 28 mars au 3 juillet 2023
Louis XVI, Marie-Antoinette et la Révolution
Archives nationales, Paris (75)

Du 28 mars au 23 juillet 2023
Manet / Degas
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 31 mars au 2 avril 2023
Art Paris Art Fair
Grand Palais Éphémère, Paris (75)

Du 31 mars au 10 septembre 2023
Échappées belles
Le surréalisme au féminin
Musée de Montmartre, Paris (75)

Du 31 mars au 16 juillet 2023
Anna-Eva Bergman
Musée d’Art moderne de Paris, Paris (75)

Du 4 avril au 2 juillet 2023
Ouvrir l’album du monde.
Photographies (1842-1911)
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris (75)

Du 4 avril au 2 juillet 2023
Songlines
Chant des pistes du désert australien
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris (75)

Du 5 avril au 28 août 2023
Basquiat x Warhol, à quatre mains
Fondation Louis Vuitton, Paris (75)

Du 7 avril au 6 septembre 2023
Ramsès et l’or des pharaons
Grande Halle de la Villette, Paris (75)

Du 11 avril au 27 août 2023
Sarah Bernhardt
Musée du Petit Palais, Paris (75)

Du 12 avril au 28 août 2023
Moses Vorobeichic / Moï Ver
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 14 avril au 27 août 2023
Sarah Bernhardt
Et la femme créa la star
Petit Palais, Paris (75)

Du 18 avril au 16 juillet 2023
Claude Rutault. La porte de la peinture
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 20 avril au 27 août 2023
Pierre Dac. Du côté d’ailleurs
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris (75)

Du 3 mai au 7 août 2023
Norman Foster
Centre Pompidou, Paris (75)

Du 3 juin au 1er octobre 2023
Regarder l’Histoire en face
L’Italie du XIXe siècle au musée Condé
Ingres, l’artiste et ses princes
Château de Chantilly, Chantilly (60)

Du 12 juin au 17 septembre 2023
Frank Horvat
Johan van der Keuken
Jeu de Paume, Paris (75)

Du 12 septembre 2023 au 7 janvier 2024
Louis Janmot. Le Poème de l’âme
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 13 septembre 2023 au 28 janvier 2024
Gertrude Stein et Picasso, l’invention d’un langage
Musée du Luxembourg, Paris (75)

Du 15 septembre 2023 au 21 janvier 2024
Nicolas de Staël
Musée d’Art moderne de Paris, Paris (75)

Du 20 septembre 2023 au 15 janvier 2024
Modigliani et son marchand Paul Guillaume
Musée de l’Orangerie, Paris (75)

Du 20 septembre 2023 au 18 février 2024
Street Art, de la rue aux écrans.
L’art urbain à l’ère numérique
Grand Palais Immersif, Paris (75)

Du 26 septembre 2023 au 28 janvier 2024
Noël Coypel, peintre de grands décors
Château de Versailles (78)

Du 3 octobre 2023 au 28 janvier 2024
Van Gogh à Auvers-sur-Oise. Les derniers mois
Musée d’Orsay, Paris (75)

Du 5 octobre 2023 au 11 février 2024
Dana Schutz
Musée d’Art moderne de Paris, Paris (75)

Du 10 octobre 2023 au 28 janvier 2024
Julia Margaret Cameron
Victor Burgin
Jeu de Paume, Paris (75)

Du 14 octobre 2023 au 6 janvier 2024
Regarder l’Histoire en face
Par-delà Rembrandt
Estampes du siècle d’or néerlandais
Château de Chantilly, Chantilly (60)

Du 14 novembre 2023 au 17 mars 2024
Horace Vernet
Château de Versailles (78)

contact

contact@arty-scope.com

S’inscrire à la newsletter

Tous droits réservés © arty-scope 2017

Mentions légales

Mentions légales

Le propriétaire et éditeur de ce site web : Alexandre Grenier
Le site est hébergé par OVH

Site réalisé avec Wordpress
Web designer : François Gridel

Sauf autorisation formelle écrite et préalable, la reproduction ainsi que toutes utilisations des articles autres que pour la consultation individuelle et privée sont interdites.
Tous les visuels, marques et œuvres cités ou présentés sur ce site sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. Tous droits réservés sur l’ensemble des visuels
Nous ne saurions être responsables, contrôler ou garantir l’actualité et l’exactitude des informations diffusées sur le site des sociétés, organismes ou personnes privées vers lesquels nous avons établi des liens.

logo-mentions-legales

[contact-form-7 id="3270" title="Formulaire de contact 1"]

contact

contact@arty-scope.com

Mentions légales

Tous droits réservés © arty-scope 2017

[contact-form-7 id="3270" title="Formulaire de contact 1"]
[contact-form-7 id="6644" title="newsletter"]
arty-scope | LA COLLECTION MOROZOV, ICONES DE L’ART MODERNE