Après la présentation d’une partie de la collection Chtchoukine il y a cinq ans, et qui avait attiré plus de 1,2 millions de visiteurs, la Fondation Louis Vuitton nous présente une sélection de 200 chefs-d’œuvre de l’autre grande collection, celle de deux frères industriels et mécènes russes de la fin du XIXe et début du XXe siècle : les frères Morozov. Des Impressionnistes à Picasso en passant par tous les grands noms de l’art moderne : Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Matisse, Bonnard et beaucoup d’autres, sortis un temps et pour la première fois, des trois musées russes qui les conservent.
Posté le 25 septembre 2021
Exposition La Collection Morozov, icones de l’art moderne à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 22 février 2022
Valentin Sérov, Portrait du collectionneur de la peinture moderne russe et française Ivan Abramovitch Morozov, Moscou, 1910 © Courtesy Galerie nationale Tretiakov, Moscou
Edvard Munch, Nuit blanche, Osgarstrand. (Filles sur le pont), Osgarstrand, 1903 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Paul Cézanne, Pêches et poires, Aix-en-Provence (1890) © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Vincent van Gogh, La Mer aux Saintes-Maries, Saintes-Maries-de-la-Mer, 1888 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Vincent Van Gogh, La Ronde des prisonniers, Saint-Rémy, 1890 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Pablo Picasso, Les Deux Saltimbanques, [Arlequin et sa campagne], Paris, 1901 © Courtesy Musée d'Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Maurice Denis, L’Histoire de Psyché. Jupiter, en présence des Dieux, accorde à Psyché l’apothéose et célèbre son hymen avec l’Amour, Paris, 1908 © The State Hermitage Museum, 2021

En notre époque de superlatifs utilisés pour tout et surtout n’importe quoi, on a du mal dans cette escalade de trouver des qualificatifs – déjà trop employés – pour qualifier l’exposition que nous offre la Fondation Louis Vuitton. Pendant de celle d’un autre collectionneur russe Sergueï Chtchoukine – dont l’exposition comme celle-ci porte le même sous-titre : Icônes de l’art moderne – présentée ici même, d’octobre 2016 à février 2017, et qui avait attiré, un record, plus de 1,2 millions de visiteurs ! Nous n’emploierons donc un seul mot, déjà employé pour la présentation Chtchoukine : des chefs-d’œuvre, d’incontestables chefs-d’œuvre qui n’ont leur équivalent que dans les plus grands musées du monde. Du reste, ces œuvres proviennent effectivement de musées, de trois musées russes plus exactement (Musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg, Galerie Tretiakov et Musée Pouchkine de Moscou) mais avant cela, et par un sursaut de l’histoire qui fit que ces tableaux furent muséifiés par un pouvoir, celui des bolchéviques qui « nationalisèrent » à tout va, en 1918, les collections privées. Avant cela, ils appartenaient à deux collectionneurs, deux frères du nom de Morozov, des esprits éclairés qui virent l’importance de cette art, l’art contemporain de leur temps, et firent l’emplette, souvent chez nous et dans les plus grandes galeries d’alors (Duret, Vollard, Bernheim-Jeune) de ces chefs-d’œuvre.
Les frères Morozov sont, avec Sergueï Chtchoukine et Pavel Tretiakov, les grands collectionneurs de cette fin du XIXe siècle et début du XXe. Qui sont ces deux frères Morozov ? Mikhaïl (1870-1903), qui initie la collection, suivi par son frère Ivan (1871-1921), moins flamboyants qu’un Chtchoukine (né en 1854, d’une vingtaine d’années leur aîné) moins connus aussi. Les deux collectionneurs réuniront, en l’espace d’une dizaine d’années, une grande sélection de chefs-d’œuvre, non seulement dans le but d’une satisfaction personnelle – comme dans le cas de Sergueï Chtchoukine – mais aussi et surtout dans la volonté de promotion des arts et des artistes sélectionnés. Et si, suite à la révolution de 1917 la collection d’Ivan (celle de Mickaël – décédé précocement – avait déjà été transmise à la Galerie nationale fondée en 1892 par le collectionneur Tretiakov) avait été « nationalisée », elle avait, de toute façon et pour finalité d’être en définitive cédée à l’État afin d’ouvrir un musée pour un large public. Cette nationalisation
Paul Gauguin, Café à Arles, Arles, 1888 © Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
accéléra simplement les choses.
A contrario d’un Chtchoukine, descendant d’une grande lignée de marchands qui avaient fait fortune dans le commerce des textiles et qui se mariera avec la fille de grands négociants en thé, les Morozov sont eux issus d’une lignée de paysans et de serfs, appartenant au courant religieux des « vieux-croyants » ce qui leur vaut discrimination, servage et privation de liberté. En 1797, l’ancêtre Savva, grâce à la dot de 5 roubles apportée par son épouse et ayant obtenu de son maître l’autorisation d’entreprendre une activité artisanale, se lance dans le tissage de ruban de soie qui, vite, va devenir une grande et belle industrie. Les rubans sont exportés d’abord à Moscou pour parer les robes des « fashionistas » moscovites, mais ensuite dans toute l’Europe ! En 1821, il peut racheter sa liberté et celle des siens pour la somme exorbitante alors de 17 000 roubles. L’un des cinq enfants de Savva, Abram (1806-1856) sera le père de nos deux futurs collectionneurs.
Une collection forte de 470 œuvres !
Dans l’exposition, leurs portraits trônent en bonne place comme pour donner visage humain à cette collection. Un portrait du peintre Sérov nous présente Mikhaïl en 1902. Bien qu’âgé seulement de 31 ans, il apparaît sous les traits débonnaires et un brin ventripotent d’un bourgeois au regard perçant, engoncé dans ce qui semble être un habit de ville, debout bien campé sur ses jambes écartées. Son frère Ivan, peint par le même Sérov (qui sera l’un de ses conseils en achat) en 1910, nous offre une posture plus intéressante. Assis visiblement à une table, les bras ramenés devant lui et les poings serrés c’est son regard droit, scrutateur qui affirme son statut.
Paul Cézanne, Paysage. Montagne Sainte-Victoire, Aix-en-Provence, (1896-1898) © The State Hermitage Museum, 2021
Et pour bien enfoncer le clou de ses choix picturaux, il est portraituré devant ce qui semble être la toile de Matisse Fruits et bronze, une commande du mécène pour sa femme Dossia. Sans ambiguïté, ce portrait assoit Ivan comme le moteur de la fratrie. N’est-ce pas lui qui, entre 1904 et 1916, multipliera par trois le capitale familial, ses usines employant près de 13 000 ouvriers ?
Dès leur plus jeune enfance, nos deux futurs mécènes vivent dans un environnement artistique : cours de peinture, voyages à Paris et excursion pour « peindre sur le motif ». À vingt ans à peine, Ivan achète sa première œuvre, une toile, un paysage du peintre russe Levtchenko, première pièce d’une collection qui sera forte de 430 pièces (dont 240 d’art français) lors de sa nationalisation en 1918 ! De son côté, Mikhaïl achète dès 1894 quelques russes, puis deux œuvres françaises : un Corot, un marbre de Rodin et surtout le premier van Gogh à entrer en Russie : La Mer aux Saintes Maries. À sa mort, en 1903 à l’âge
de 33 ans, sa collection sera forte de 44 œuvres dont 39 dues à des peintre français (où résident en France).
C’est vers 1898 que les deux frères – et parallèlement Chtchoukine – fréquentent assidûment les grandes galeries parisiennes comme Bernheim-Jeune, Vollard, Durand-Ruel et les salons officiels. Et si Mikhaïl semble plus éclectique dans ses choix – il commencera même par acquérir des tableaux anciens – Ivan lui, en un passage de relais, viendra pour la première fois à Paris lors du dernier séjour qu’y fit Mikhaïl en 1903. Il jette, chez Durand-Ruel, son premier dévolu sur un Sisley, La Gelée à Louveciennes (1873) alors que son frère, lors de ce dernier voyage, opte pour le seul tableau d’Edvard Munch à entrer en Russie, un chef-d’œuvre du grand peintre norvégien Nuit blanche, filles sur le pont (1903).
Dès lors, deux fois l’an, on voit Ivan faire ses emplettes à Paris. Au printemps pour le Salon des Indépendants et à l’automne pour le salon éponyme, plus naturellement, le tour des galeries et chez certains collectionneurs où il est, on s’en doute, très attendu, comme chez Vollard, qui représente alors Cézanne l’un de ses peintres préférés. Il y fera l’acquisition d’une quinzaine de toiles, parmi les plus belles que l’on puisse voir du maître d’Aix, dont deux magnifiques Sainte-Victoire.
Cézanne le favori
Les deux frères, bien qu’une seule année les sépare, semblent différents. Enfants d’une mère au sérieux reconnu, qui gère les affaires de la famille au décès, en 1882, de son époux et hérite de celui-ci, grand collectionneur d’ouvrages anciens, son goût pour la collectionnite. Goût qu’apparemment elle transmettra à ses enfants. Mère connue pour ses activités pédagogiques, elle crée des écoles et salles de lectures, elle préside le Club moscovite des femmes et lèguera par testament une partie de sa fortune à ses ouvriers.
Henri Matisse, Triptyque marocain, La Vue de la fenêtre. Tanger (fin 1912 – début 1913) © Succession H. Matisse / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Henri Matisse, Triptyque marocain. Zorah sur la terrasse (fin 1912-début 1913) © Succession H. Matisse / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Henri Matisse, Triptyque marocain. La porte de la Casbah (fin 1912-début 1913) © Succession H. Matisse / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Le goût pour l’art des deux frères se révèle très tôt. C’est Mikhaïl qui, le premier, achète des tableaux. Il jette son dévolu – sans aucune aide ni conseil – sur la peinture ancienne qu’il accroche et aime faire admirer dans les pièces de sa résidence. Résidence dans laquelle il donne des fêtes somptueuses, donne des concerts très courus et perd des sommes considérables au jeu. Il est en revanche porté aussi sur des occupations plus sérieuses, s’intéresse à l’histoire, publie des ouvrages et écrit des comptes rendus d’exposition. C’est en 1899 qu’il acquiert son premier tableau « étranger », un Corot. Le début d’une collection qui aurait pu rivalisée avec celle de son frère s’il n’avait disparu en 1903 à l’âge de 33 ans.
Ivan, le cadet, semble lui fait « pour les affaires ». Après des études en Suisse, il dirige la manufacture familiale sise à Tver, une bourgade à 170 kms de la capitale. Il rentre à Moscou en 1900 et y achète une belle demeure. Installé, il prend exemple sur son aîné et commence à pendre sur ses murs des tableaux d’artistes russes d’abord. Puis sur les pas de son frère ainé, il commence à acquérir des œuvres d’artistes étrangers : des espagnols comme Sorolla ou Zuloaga puis, en 1903 son premier impressionniste, Sisley. Pour ses premiers pas mal assurés sur le marché parisien il se fait aider par des conseillers dont Sérov. Très vite à son Sisley s’ajoutent sur ses murs les noms de Monet, Degas, Renoir puis Bonnard, Denis et en 1907 arrivent les premières œuvres de Gauguin (il en achètera 11) et surtout Cézanne, son artiste favori, duquel il n’accrochera pas moins de 15 œuvres maîtresses. Des emplettes qu’il dispute avec Chtchoukine qui arpente les mêmes lieux et salons parisiens !
Ce sera ensuite le tour de van Gogh dont cinq de ses œuvres iront rejoindre les murs de son hôtel de la rue Pretchistenka : l’iconique Le Café de nuit (1888) et surtout La Ronde des prisonniers acheté par le russe en 1909 en même temps qu’un autre tableau du hollandais Les vignes rouges à Arles (1888). Œuvre dissonante dans l’opus des œuvres de van Gogh, La Ronde des prisonniers est une œuvre peinte pendant l’internement du peintre dans l’asile du Dr Peyron à Saint-Rémy-de-Provence. Prenant pour modèle une œuvre de Gustave Doré (Newgate, la cour d’exercice) cette œuvre dans un camaïeu sourd de bleus et de beiges n’est pas sans lien avec sa situation d’interné dont ce puits de muraille qui exprime parfaitement sa situation de claustration.
Ivan, dès lors, prête son attention aux
André Derain, Le Séchage des voiles. Collioure, 1905 © Adagp, Paris, 2021 / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
artistes de son temps comme Matisse, Maurice Denis, Bonnard et Picasso qui signent chez Ivan Morozov l’art en train de se faire. Un art souvent même éreinté par les observateurs et ignoré des institutions en France.
Matisse présenté à Ivan par… Chtchoukine !
En premier Henri Matisse, qu’Ivan Morozov découvre grâce à… Chtchoukine qui l’entraîne dans l’atelier du peintre, boulevard des Invalides au printemps 1908. Il ira vers Matisse – alors en pleine période fauve – à pas de loup. Ce premier achat est une œuvre encore très classique qui n’est pas sans rappeler Fantin-Latour (La Bouteille de Schiedam, 1886), puis son choix se portera vers une autre œuvre très cézannienne celle-là, Nature morte à la cruche bleue (1898), avant d’opter pour des œuvres dans lesquelles Matisse fait éclater la couleur – n’oublions pas que Matisse fut de la « cage aux fauves » de 1905 ! – comme dans Jeanne nue (1908) ou Nature morte à La Danse (1909) qui, en hommage, remerciement ou admiration à son mentor et aîné Chtchoukine, fait référence à l’œuvre La Danse, œuvre de Matisse commandée par Chtchoukine pour son palais moscovite.
Signalons enfin Fruits et bronze (1910), œuvre manifeste de sa collection matissienne puisque c’est cette œuvre même qu’il choisira comme toile de fond de son portrait par Sérov, ces deux dernières œuvres étant une commande de Morozov directement au peintre. Vient rejoindre dans la salle des Matisse Le Triptyque marocain, peint à Tanger en 1912 qui augure de la direction que prend Matisse dans l’affirmation de la couleur et la simplification de la structure de ses œuvres.
De Bonnard, Ivan acquerra huit œuvres sur le marché et en commandera cinq autres directement au peintre en vue d’orner l’escalier monumental de sa demeure : une évocation des Quatre saisons (1912) (sauf l’hiver) en une Arcadie étouffante, aux coloris sourds sans aucune percée céleste à l’opposé de la représentation ensoleillée et très nabis du triptyque ayant pour thème la Méditerranée (1911).
Et enfin, parmi tous les autres artistes convoqués ici, la dernière salle est consacrée à Maurice Denis et aux grands panneaux décoratifs commandés à Maurice Denis pour son salon de musique. Une dizaine de panneaux illustrant, dans un foisonnement douçâtre, le récit mythologique aux tons pastel rose, vert et bleu dignes d’une bonbonnière.
Henri Matisse, Fruits et bronze, Issy-les-Moulineaux, 1910 © Succession Ivan Morozov / Courtesy Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
À noter aussi trois œuvres de Picasso : Les deux saltimbanques (1901), œuvre mélancolique au registre coloré suivi quelques années plus tard par Acrobate à la boule (1905), une grande composition iconique de la période rose du malaguène et première œuvre de Picasso à entrer en Russie et enfin Le portrait d’Ambroise Vollard (1910), toile emblématique de la période cubiste.
Il serait fastidieux d’énumérer ici la liste des autres artistes que nous réserve cette exposition mais il est bon de souligner que cet accrochage lève aussi le voile sur quelques artistes de l’art russe au tournant du siècle. Si certains nous sont connus comme Larionov, Gontcharova ou Malévitch, d’autres tels que Répine, Vroubel, Korovine, Golovine, Sérov, Machkov, Kontchalovski, Outkine, Sarian ou Konenkov, présentés ici – et
ne provenant pas des collections Morozov – le sont à titre de découvertes d’artistes russes de l’époque.
Un imposant et indispensable catalogue
Cet accrochage, de près de 200 œuvres, pensé par Anne Baldassari (commissaire de bon nombre d’exposition et qui présida aux destinées du musée Picasso de 2005 à 2014) en un parcours à la fois chronologique et thématique est toujours un brin compliqué par l’architecture du lieu. Il nous donne une belle idée de ce que fut les collections de ces deux frères, mais pour bien s’en rendre compte, il nous aurait fallu pour cela visiter ce qui fut les demeures somptueuses de Mikhaïl et d’Ivan, aujourd’hui, pour ce dernier, transformé en musée au tout début des années 1920. Ces visites ne peuvent l’être qu’en photos. Le catalogue répond à cette demande comme il le fit pour la demeure de Sergueï Chtchoukine dans le catalogue de l’exposition alors.
Des photos qui nous promènent de pièces en pièces et nous montre les accrochages dans la mode du temps (le même agencement présidait aux accrochages dans les salons officiels), à savoir des tableaux accrochés touche à touche couvrant les murs jusqu’au plafond laissant au visiteur une sensation presque d’étouffement d’autant que chaque œuvre est dans un encadrement lourd et doré. Cette vision du « plein » donne aussi une impression vertigineuse de la richesse de ces collections, un étalage foisonnant, un brin tape-à-l’œil. Catalogue didactique aussi puisqu’il nous révèle tout de ces deux frères, leur famille, leur éducation, leur parcours, leur éveil à l’art, les ressorts de la constitution de leur collection et des études approfondies sur chaque peintre et œuvre présentés.
Plus, peut-être, que leur implication dans l’industrie, et leur réussite financière, leur collection respective a surtout contribué à instaurer leurs légendes, à démontrer et mieux comprendre combien le mécénat est un indispensable soutien à l’art du temps et à forger et propager le goût d’une époque et de ses artistes. D’ouvrir la Russie à l’art français de son temps. Les frères Morozov sont des « honnêtes hommes » dans l’acceptation classique du terme.
Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma Gandhi, Paris (16e).
À voir jusqu’au 22 février 2022
Horaires :
Ouvert tous les jours , de 10h à 20h (dès 9h les samedis et dimanches), le vendredi jusqu’à 23h.
Accès :
Métro ligne 1 : Les Sablons
Bus ligne 73 : La Garenne-Colombes – Charlebourg
Réservation ici sur le site de la fondation
Site de l’exposition ici
Catalogue :
La collection Morozov. Icônes de l’Art moderne
Coédition Gallimard/Fondation Louis Vuitton
440pages + 84 pages hors texte. Env. 500 ill. 49,90 €