SALON FAB 2024

FAB, sous cet acronyme se cache, depuis 3 ans, l’association de deux anciens salons : Paris Fine Arts, un salon consacré en grande partie à l’art classique hérité lui-même de Paris Tableaux, d’un côté. Et de l’autre, la respectable Biennale, crée en 1959 sous la houlette d’André Malraux, et qui fut longtemps, le salon de l’excellence et du chic à la française avec des décors somptueux, des vernissages très courus et une offre dans laquelle rien ne se trouve en dessous de 5 chiffres. De cette dernière, on retrouve dans FAB le chic et ce goût « à la française », un peu à contre-courant des propositions actuelles en grande partie phagocytées par l’art contemporain. On notera, toutefois, actuellement un certain regain du goût pour l’art des siècles précédents. Donc FAB a tout à fait sa place dans le concert des grands salons et foires parisiens comme le prouvent ses plus de 26 000 visiteurs de l’édition 2023.
On retrouvera donc, sous la nef du Grand Palais, cette troisième édition, et l’on regrettera le Carrousel du Louvre de son édition inaugurale qui lui sied mieux avec une scénographie plus feutrée, plus intime d’un extrême bon goût qui n’était pas sans rappeler les allées de la mythique TEFAF.

La scénographie, cette année, a été confiée à Sylvie Zerat en partenariat avec Dedar, en remplacement de Jacques Garcia ordonnateur du salon l’an passé. Mais on retrouvera cependant sa patte dans la présentation d’une partie des collections de la Villa Ephrussi de Rothschild. Le salon, lui, s’ouvrira sur un monumental cabinet de curiosités accueillant des objets singuliers provenant des collections de Trudon, de la Maison Deyrolle et de Marin Montagut, illustrateur et designer français, passionné des savoir-faire d’antan et des objets anciens, des créations de l’illustratrice Clara Panetier, et des sculptures de Sylvain Bossut. D’autre part, un espace scénographié par le jeune décorateur Victor Bonnivard, accueillera 6 jeunes talents, marchands installés récemment et présentant un ou deux objets à moins de… 25.000 €.

Un plateau d’une centaine de galeries

L’idée est donc de rassembler en un seul salon 20 spécialités dans leur meilleur, de la peinture ancienne et moderne, voire contemporaine, au mobilier, objets d’art, joaillerie, arts extra-occidentaux et bibliophilie. Bref de ratisser large avec, ici, de quoi meubler au complet un chic et douillet foyer. En ça, cette nouvelle entité semble vouloir marcher sur les brisées de son aînée la TEFAF…

Rien qu’à voir certaines des 98 galeries annoncées (contre 110 l’an passé) dont 25% de primo exposants, venues de 9 pays, on sent que FAB a élargi, comme l’an passé, ses propositions et son ADN en ouvrant ses espaces à l’art moderne, voire contemporain avec les galeries Applicat Prazan, Berès, de la Béraudière, La Présidence, Antoine Laurentin, Rosenberg, RX déjà présentes l’an passé et auxquelles s’adjoignent les galeries Almine Rech, Jean-François Cazeau, Hurtebize, Traits Noirs entre autres. Côté art ancien ou classique, on retrouvera naturellement presque toutes les grandes galeries habituelles. Avec FAB, se clôturent les grandes foires et salons 2024.